Myopathie atypique imaginaire

8 Mar 2013 | Histoires pour guérir

Audrey est une jeune femme qui me consulte car sa jambe gauche n’a plus de force. Son mollet gauche est atrophié et elle ne peut plus se soulever sur la pointe du pied gauche. Cette situation dure depuis cinq ans sans altération ni amélioration. Audrey est suivie depuis le début de sa maladie par un médecin, professeur à la faculté de médecine de Lyon. Autant dire que son cas est pris au sérieux par le corps médical. Après moult examens ; Radios, scanners, IRM, biologies ainsi que des soins prodigués sans efficacité, l’équipe médicale Lyonnaise lui propose une intervention chirurgicale. Audrey serait atteinte d’une forme rare de myopathie, une maladie orpheline de surcroit ! Quand Audrey demande des précisions sur l’intervention qui lui est proposée, la réponse est vague et les chances de réussite encore plus… Audrey reste dubitative face à cette proposition mal calibrée. C’est dans ce contexte que je reçois Audrey pour une consultation en ostéopathie. Bien souvent , les malades atteints de troubles non compris par la médecine allopathique viennent chercher dans nos cabinets une tentative de réponse à leurs problèmes non résolus…

L’anamnèse de la maladie d’Audrey met en valeur deux phénomènes bien étranges pour une myopathie ! La myopathie dont serait affectée Audrey serait unilatérale et non évolutive depuis cinq ans , c’est à dire la date du début des symptômes. En effet la jambe droite n’a jamais été concernée par une baisse de force et son mollet gauche n’est jamais devenu totalement impotent. Diable que la maladie est retord ! Ou peut être s’agit il d’une erreur de diagnostic par excès de zèle et entêtement académique ? Depuis douze ans je vois défiler dans mon cabinet des gens croyant avoir une maladie compliquée qui finalement ne résiste pas à une investigation clinique bien conduite et une manipulation bien réalisée. La médecine allopathique est enfermée dans sa pensée unique où elle croit posséder les réponses à tout. La médecine allopathique rejette toute collaboration participative avec les autres Médecines, dites alternatives, sous prétexte qu’elles ne sont pas assez évoluées scientifiquement. Pour ma part je considère le discours scientifique comme l’expression de la limite conceptuelle d’une pensée bien en dessous de la réalité, une réalité toujours plus vaste qu’il n’y parait. Après les lumières, le discours scientifique est devenu une entreprise de bornage des esprits. La pensée scientifique officielle d’aujourd’hui joue le même rôle que l’inquisition du moyen-Age quand celle ci s’octroyait le droit de déclarer hérétique tout ce qui contredisait ses fondements et pouvait de ce fait ébranler son autorité sur les esprits les plus faibles. Vous aurez compris chers lecteurs et lectrices que je suis un adepte du pragmatisme au détriment des thèses conceptuelles alambiquées qui ne servent que leurs auteurs et l’affirmation de leur égocentrisme. Fort de mon expérience clinique et en l’absence de preuve irréfutable, j’envisage la pseudo myopathie d’Audrey comme la suite d’un choc sur son genou. En traumatologie personne n’est capable de prévoir les adaptations du vivant afin de maintenir sa fonctionnalité et encore moins les conséquences qui en découlent bien évidemment. Chaque traumatisme est unique et les symptômes qu’il génère parfois sont totalement inattendus. Pour ma part plus rien ne m’étonne ! A mon hypothèse d’un choc sur le genou gauche immédiatement antérieur aux premiers symptômes, Audrey me confirme une entorse du genou gauche quelques mois auparavant. Une palpation fine du genou met en évidence un déséquilibre et donne un crédit supplémentaire à mon hypothèse. Je décide donc de traiter le Genou gauche d’Audrey en abordant l’articulation dans sa dimension « Fascia », c’est à dire mnésique. Les fascias sont des tissus doués de mémoire car se sont eux qui sont à l’oeuvre dans les apprentissages semi-automatiques comme une chorégraphie par exemple. Lorsque le corps a mémorisé un geste, une attitude , il ne l’oublie jamais ! Si Le cerveau a participé à la mise en place de la séquence, ce sont les fascias qui la mémorisent. De ce fait la restitution du mouvement appris est très rapide et devient efficace car il ne passe pas par l’intellect. Mais les fascias sont également responsables des corrections que le corps met en place pour s’adapter à un traumatisme. En effet, dans sa recherche d’efficacité fonctionnelle, le corps applique ce qu’il connait déjà et s’impose une attitude corporelle correctrice et inconsciente proche de ce que traumatisme aura provoqué artificiellement. Ceci dans le seul but de poursuivre sa mission : Fonctionner et pérenniser l’adaptation dans le temps. L’ostéopathie a bien compris tout cela et la sensibilité du thérapeute fait le reste. La médecine allopathique, quant à elle, reconnait une attitude antalgique qui n’est qu’une ébauche de la réalité. Les techniques ostéopathiques que j’ai personnellement développées avec beaucoup de succès tiennent compte de ce que je viens d’évoquer. Dans le cas d’Audrey, mon approche spécifique livrera ses secrets. C’est en grande partie la membrane interosseuse entre le tibia et le péroné qui à été affectée par l’entorse initiale. A l’issue de la première séance nous décidons avec Audrey de se revoir pour la suite du traitement.

les noms des personnages sont modifiés afin de préserver l’anonymat.

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Les faits relatés ci-contre étant réels, les identités des personnes ont été changées de façon à préserver leur anonymat et leurs secrets.

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